LIMOGES
A commencer par Gabrielle Philiponet, que nous avions déjà entendue dans sa partie à l’Opéra de Saint-Etienne en 2018, et qui incarne la plus frémissante et la plus bouleversante des Marguerite. A nouveau, elle impose un chant qui allie merveilleusement énergie et élégance, discipline vocale et expression passionnée. Son excellente prononciation, ainsi que le soin apporté au respect du style de l’ouvrage, ajoutent à la performance de l’artiste. Elle assume vocalement et sans aucune faille ce rôle périlleux, y compris dans ses composantes les plus sombres (scène de l’église). Une grande Marguerite assurément !
Starting with Gabrielle Philiponet, whom we had already heard in her part at the Opéra de Saint-Etienne in 2018, and who embodies the most thrilling and moving of the Marguerites. Once again, she imposes a song that marvelously combines energy and elegance, vocal discipline and passionate expression. His excellent pronunciation, as well as the care taken to respect the style of the work, add to the performance of the artist. She assumes this perilous role vocally and flawlessly, including in its darkest components (church scene). A great Marguerite for sure!
Emmanuel Andrieu ClassiqueNews
En Marguerite, enfin, A. E. ayant quitté la production, l’Opéra de Limoges a eu l’immense chance de pouvoir engager Gabrielle Philiponet, à qui son évolution vocale permet de donner un portrait complet de Marguerite, la soprano ayant en effet conservé l’agilité nécessaire à l’air des Bijoux, mais avec par ailleurs l’ampleur qu’exige les moments plus dramatiques.
In Marguerite, finally, A. E. having left the production, the Opéra de Limoges had the immense good fortune to be able to hire Gabrielle Philiponet, to whom her vocal development allows her to give a complete portrait of Marguerite, the soprano having in fact retained the the agility necessary for the air of Jewels, but with the breadth that more dramatic moments demand.
Laurent Bury concertclassic.com
Le soprano Gabrielle Philiponet est à son meilleur en Marguerite. Son chant bouleverse de justesse dans la ballade du roi de Thulé, puis étincelle dans l’air des bijoux. Sa scène de folie, peu avant les effusions de la prière et la possible rédemption finale, est déchirante, et son grand talent est aussi bien mis au service du collectif, ce qui transparaît très clairement dans les ensembles jusqu’à s’imposer comme l’une de nos Gretchen préférées !
Soprano Gabrielle Philiponet is at her best in Marguerite. His singing just upsets in the ballad of the king of Thule, then sparkles in the air of jewels. His scene of madness, shortly before the outpouring of prayer and the possible final redemption, is heartbreaking, and his great talent is also put to the service of the collective, which is very clearly reflected in the sets until he imposes himself as the one of our favorite Gretchens!
Anaclase
Elle aussi rayonnante de jeunesse – vocale, physique –, Gabrielle Philiponet plie son soprano charnu aux variations d’affects de Marguerite, mêlant à parts égales mélancolie (ballade du roi de Thulé) et vitalité (les bijoux), parvenant dans ses extases finales à un degré de fièvre élevé qui jamais ne trouble la netteté de la phrase ni de l’élocution.
Also radiant with youth - vocal, physical - Gabrielle Philiponet bends her fleshy soprano to the variations of Marguerite's affects, mixing equal parts melancholy (ballad of the King of Thule) and vitality (the jewels), reaching in her final ecstasies a high degree of fever which never disturbs the clearness of the sentence or of the elocution.
Emmanuel Dupuy Diapason Mag
Quant à Gabrielle Philiponet, elle figure une touchante Marguerite, avec son soprano de velours et ces manières si sensibles de chercher la nuance la plus propice, et de parer chaque mot de la juste couleur sonore, comme dans l'Air des bijoux porté par la fraîcheur et l'enjouement.
As for Gabrielle Philiponet, she portrays a touching Marguerite, with her velvet soprano and her so sensitive ways of seeking the most auspicious nuance, and of adorning each word with the right sound color, as in the Air of jewels carried by freshness and playfulness.
Pierre Geraudie Olyrix
Pourtant, le plaisir est immense d’y entendre Gabrielle Philiponet. Son beau soprano lyrique a toujours ce qu’il faut d’agilité pour rendre justice au célèbre Air des bijoux mais c’est surtout dans la cantilène alla Gounod qu’elle se montre à son meilleur. La Ballade du roi de Thulé et le début de l’acte IV sont ainsi de magnifiques moments de « mélancolie vocale ». La soprano a également ce qu’il faut de ressources en puissance et en aigus pour affronter crânement le trio final. […] le portait vocal de sa Marguerite est suffisamment varié et incarné pour rendre émouvant ce personnage de jeune fille pudique, amoureuse et vertueuse.
However, the pleasure is immense to hear Gabrielle Philipponet there. Her beautiful lyrical soprano always has enough agility to do justice to the famous Air des bijoux, but it is especially in the cantilena alla Gounod that she shows herself at her best. The Ballad of the King of Thule and the beginning of Act IV are thus magnificent moments of “vocal melancholy”. The soprano also has what it takes in terms of power and treble to bravely face the final trio. […] the vocal portrait of his Marguerite is sufficiently varied and embodied to make this character of a modest, loving and virtuous young girl moving.
Romaric Hubert Première Loge
La jeune Gabrielle Philiponet est une Marguerite humble, candide mais aussi volontariste. L’égalité de l’émission de cette voix veloutée sur l’ensemble la tessiture, des graves bien maitrisés au aigus les plus puissants, lui permet d’assurer cette quadrature du cercle éloignant la langueur excessive d’un personnage trop facilement caricaturé.
The young Gabrielle Philiponet is a humble, candid but also proactive Marguerite. The equal emission of this velvety voice over the whole range, from well-controlled bass to the most powerful treble, allows him to ensure this squaring of the circle removing the excessive languor of a character too easily caricatured.
Steeve Boscardin resmusica
Gabrielle Philiponet joue et chante Marguerite dans le raffinement de son soprano lyrique. L’air « des bijoux » puis celui « de la chambre », lui permettent de ménager une évolution vers la rédemption.
Gabrielle Philiponet plays and sings Marguerite in the refinement of her lyrical soprano. The air "of the jewels" then that of "the bedroom", allow him to arrange an evolution towards redemption.
Patrice Henriot Opéra Magazine
Gabrielle Philiponet dans Marguerite fait montre de qualités vocales évidentes par l’homogénéité des registres et le maniement des sons filés ; elle sait aussi varier son chant et l’épanouir à propos en passant de sa phrase liminaire de l’acte II aux accents très intenses de la chambre, puis de la prison. Le long passage chanté où l’« Air des bijoux » fait suite à la « Chanson du Roi de Thulé » est replacé dans une vision d’ensemble et convainc, aussi bien dans le legato du premier numéro que dans la maîtrise des vocalises du second.
Gabrielle Philiponet in Marguerite shows obvious vocal qualities through the homogeneity of registers and the handling of spun sounds; she also knows how to vary her singing and expand it appropriately by passing from her introductory phrase in Act II to the very intense accents of the bedroom, then of the prison. The long sung passage where the "Air des bijoux" follows the "Chanson du Roi de Thulé" is placed in an overall vision and convinces, both in the legato of the first number and in the mastery of the vocalizations of the second.
Didier Roumilhac Résonances Lyriques
VICHY
La Marguerite de Gabrielle Philiponet est pareillement habitée par son rôle, avec ce timbre empli de fraîcheur et d’expressivité et cette émission tout en spontanéité offrant des aigus qui, notamment à l’heure de l’expiration finale, sont comme un déchirement.
Marguerite by Gabrielle Philiponet is similarly inhabited by her role, with this timbre full of freshness and expressiveness and this emission all in spontaneity offering highs which, especially at the time of the final expiration, are like a heartbreak.
Pierre Géraudie Olyrix
Josquin Macarez, le conseiller aux distributions du directeur de l’Opéra de Limoges Alain Mercier (présent à Vichy), a concocté pour cette production une distribution intégralement française et d’une rare homogénéité, donnant par là même la preuve de la vitalité de l’école française de chant en mêlant des artistes d’expérience comme Nicolas Cavallier et Marie‑Ange Todorovitch aux jeunes représentants de cette école en pleine floraison. Tous font montre d’un style parfait, et d’une diction superlative, à tel point qu’on se rend compte après trois heures de musique qu’on n’a pas une seule fois regardé les surtitres, ce qui est impossible dans des maisons plus prestigieuses.
Gabrielle Philiponet ne possède pas un instrument qu’on associe immédiatement à Marguerite. On a l’habitude de sopranos plus transparents, pour incarner la victime sacrifiée du docteur libidineux. Mais son instrument charnu au timbre sombre, au vibrato très intense, est relevé par un métal très lumineux qui donne au personnage un grand rayonnement. Dans la droite ligne de sa Mireille messine, elle use d’une diction au scalpel pour émouvoir dès les récitatifs, très habités par l’actrice qu’elle sait être, dans un costume blanc très évocateur. Les notes piquées de l’aria « Ah, je ris » sont parfaitement en place, les trilles très réussis, jusqu’à un aigu final éclatant. […] Elle émeut dans l’évocation de sa sœur disparue, usant d’un délicat rallentando (« Elle n’aimait que Marguerite ») et sait mettre la lumière de son timbre au service d’un duo d’amour parfaitement équilibré, aux pianissimi enjôleurs (« Eternelle »). La rage contenue de la victime éclate progressivement (« Ne brisez pas le cœur de Marguerite »). La diction de la soprano impressionne encore pour animer « Il ne revient pas » à l’acte IV, jusqu’à une assomption douloureuse où la délicatesse de « Mon cœur est pénétré d’épouvante » serre le cœur avant un » Anges purs » à la luminosité aveuglante, qui a la netteté du laser.
Josquin Macarez, the distribution advisor to the director of the Opéra de Limoges Alain Mercier (present in Vichy), concocted for this production an entirely French cast with a rare homogeneity, thereby giving proof of the vitality of the French school of singing by mixing experienced artists like Nicolas Cavallier and Marie‑Ange Todorovitch with the young representatives of this school in full bloom. All show a perfect style, and a superlative diction, so much so that one realizes after three hours of music that one has not once looked at the supertitles, which is impossible in more prestigious houses.
Gabrielle Philiponet does not own an instrument that is immediately associated with Marguerite. We are used to more transparent sopranos, to embody the sacrificed victim of the libidinous doctor. But his fleshy instrument with a dark timbre, with a very intense vibrato, is enhanced by a very luminous metal which gives the character a great radiance. In line with her Mireille messine, she uses a scalpel diction to move from the recitatives, very inhabited by the actress she knows to be, in a very evocative white costume. The sharp notes of the aria "Ah, I laugh" are perfectly in place, the trills very well done, up to a brilliant final treble. […] She is moving in the evocation of her deceased sister, using a delicate rallentando ("She only loved Marguerite") and knows how to put the light of her timbre at the service of a perfectly balanced love duet, with flirtatious pianissimi ("Eternal"). The victim's contained rage gradually erupts ("Don't Break Marguerite's Heart"). The soprano's diction still impresses to enliven "He does not return" in Act IV, until a painful assumption where the delicacy of "My heart is penetrated with terror" grips the heart before an "Anges purs" in the blinding luminosity, which has the sharpness of the laser.
Philippe Manoli ConcertoNet